Le taux d’épargne

Le taux d’épargne moyen des Québécois est de 5 %. Pour prendre une retraite hâtive il faut épargner beaucoup plus. 30, 40, voir 50 %. Mais avoir un taux d’épargne élevé ne devrait pas être un objectif en soi. L’important est de trouver un rythme de croisière soutenable qui nous amènera à bon port. Atteindre l’indépendance financière se compare beaucoup plus à un marathon qu’à un sprint.

Puisque les gens utilisent différentes méthodes de calcul pour le taux d’épargne, on ne peut pas l’utiliser pour se comparer aux autres. Selon le calcul choisi, le résultat peut varier de plus 20 % ! Il faut donc choisir une équation et toujours utiliser la même afin de pouvoir évaluer sa progression dans le temps.

Nous calculons notre taux d’épargne comme suit* :

T_e = \frac{ E + P + C}{R + P + C}

  • Te : Taux d’épargne;
  • E : Épargne (REER, CELI, capital sur le REEE) achetée avec l’argent disponible (revenu net). N’inclue pas le régime de retraite de l’employeur;
  • P : Pension, Contribution de l’employeur au régime de retraite (REER, actions). On le compte autant dans les épargnes que dans les revenus;
  • C : Cotisations de l’employé au régime de retraite prélevés à la source.
  • R : Revenu NET, soit la paye qui est déposée dans notre compte aux deux semaines après toutes les déduction à la source (assurances collectives, impôts, cotisation au régime de retraite, RQAP, RRQ, etc). On ne considère que l’argent réellement disponible;

Nos chiffres

Voici comment notre argent est distribué selon les données des 6 derniers mois. Les pourcentages sont calculés par rapport au revenu total (Revenu net + Régime de retraite, soit R + P + C). Nous avons donc un taux d’épargne de 36.2 % en utilisant la définition ci-haut. Si on ajoutait le remboursement en capital de la maison au numérateur, notre taux d’épargne passerait de 36.2 % à 46.4 %.

Répartition de nos épargnes et dépenses

En se lançant dans l’aventure IF, on pensait pouvoir épargner 50 % de notre revenu disponible, mais on a vite découvert que de nombreux imprévus viennent plomber notre budget (rénovations, dépenses liées aux enfants, vacances, etc). On vise maintenant un taux d’épargne moyen de 40 %.

Précisions

REEE. Nous considérons les montants que nous versons au REEE comme de l’épargne car cet argent nous reviendra lors des retraits. Nous n’incluons pas les contributions du gouvernement (30%) car celles-ci iront à nos enfants.

Hypothèque. Nous n’incluons pas le capital remboursé sur l’hypothèque de l’immeuble dans le taux d’épargne car nous comptons sur le loyer dans nos revenus passifs. De plus, il nous faudra toujours un toit une fois retraité. Si nous vendons le duplex, ce sera probablement pour acheter une autre propriété avec cet argent. 

Dépenses. Tout ce qui ne reste pas dans nos poches : intérêt sur l’hypothèque, rénovations, frais de garderie, alimentation, électricité, transport, assurances, restaurants, alcool, pharmacie, loisirs, vêtements, etc.

Autres lectures sur le sujet

  • Voici un très bon article du blogueur MoneyMow.com qui présente différentes méthodes de calcul du taux d’épargne et explique les avantages et les inconvénients.
  • Il y aussi la fameuse table de MoneyMustache qui vous donne le nombre d’années avant la retraite en fonction de votre taux d’épargne.

* Enfin notre première équation sur le blog !

13 Responses

  1. Le taux d’épargne des Canadiens est effectivement très faible. Une grande majorité de la population compte seulement sur les revenus de retraite de l’état. C’est problématique! C’est pour cela que j’écris beaucoup d’articles à ce sujet sur mon blogue…
    Concernant le taux d’épargne, il y a beaucoup de formules. Comme vous dites, l’important n’est pas la formule en soit, mais de toujours utiliser la même formule et de voir l’évolution du taux d’épargne au fil du temps…

    1. En passant, en utilisant la formule que tu mentionnes ci-haut (excluant le capital sur l’hypothèque), il y a plusieurs mois en 2018 où mon taux d’épargne est 75% 🙂 C’est pas mal considérant que ma femme ne travaille pas (elle reste à la maison pour élever notre enfant au lieu de l’envoyer en garderie – c’est un choix personnel et non un choix économique).

  2. Pour ma part, depuis le début mon focus a tjrs pas mal ete sur le cashflow passif.
    Au final, taux d’epargne ou pas… ça prend des revenus pour vivre.. on peut bien decider de retirer 3.5 ou 4% de notre valeur nette ou de nos epargnes indexe a l’inflation mais perso j’aime mieux travailler avec des revenus. C’est plus pratique.

    Une fois que tu as determine que tu as besoin de 20k mettons en argent d’aujourd’hui, tu indexes le tout a l’inflation en fonction de ta date projetee de retraite et ensuite tu te mets a chasser des revenus passifs.
    Moi j’ai choisi les dividendes essentiellement. D’autres prennent l’immobilier.
    C’est une approche differente je suppose qui met l’accent sur le concret.
    Par exemple, j’ai maintent 4500$ en dividendes, 2500$ en revenus passifs en ligne et mon fonds de pension reste un inconnu mais dison s que je peux tirer 2000$ de celui-ci en ce moment si je prenais la valeur de rachat ce qui m’appparait raisonnable. J’en suis donc à +/-9k soit plus ou moins 50% de ce que je visais en plus ou moins 50% du temps que je visais.
    Comme tu l’as bien demontre… calculer son taux d’epargne est un peu complexe… sur revenu brut ou net? Est-ce qj’on compte l’epargne en reer comme faisant partie a 100% du taux d’epargne puisque c’est de l’impot differe?
    Est-ce que le capital immobilise dans une residence unifamiliale devrait etre considere (puisque ca va eliminer un paiement important) bien qu’on ne tirera pas de revenus de cette « epargne »?
    Un gars qui a une maison de 1 million claire de dette mais aucune autre epargne n’est pas libre financieremement. Il est asset rich mais cash poor. Oh il pourrait le devenir facilement.. la capacite a tirer des revenus de ses « epargnes » doit a mon avis etre pas mal au centre de nos preoccupations quand on parle de retraite.
    Avoir un chalet, un bateau, une voiture, un ski doo et une maison payés c’est bien. Mais tout cela necessite des frais d’entretien… si ces frais et les besoins de manger et autres besoins de base ne sont pas couverts par des revenus passifs, on n’est pas FI.

  3. J’aime beaucoup votre méthode de calcul du taux d’épargne — assez pour l’adopter et abandonner la mienne qui était basée sur le revenu brut. Avec votre méthode, mon taux d’épargne personnel est de 32%. Pas mal, mais j’aspire moi aussi à l’augmenter au fil du temps. Vous m’inspirez à fixer mon objectif à une majoration jusqu’à 40% d’ici 2020.

    Un truc que j’utilise depuis plusieurs années qui m’a permis d’atteindre ce niveau d’épargne est la prévention du « lifestyle inflation » (gonflement du mode de vie?). Chaque fois que je bénéficie d’une augmentation salariale, j’attribue ~90% de celle-ci à l’épargne par le billet de transferts automatiques. Voilà une façon bien simple de procéder qui ne fait pas trop mal!

    1. Bonjour JPG, Félicitations pour votre taux d’épargne ! 32% c’est déjà bien au-delà de la moyenne. Tu peux espérer toi aussi vivre de tes revenus passifs un jour. Nous évitons également l’inflation du mode de vie. On a grosso-modo le même train de vie qu’il y a 5 ans lorsqu’on a acheté notre maison: on a réduit certaines dépenses mais on a ajouté les enfants. Nos hausses de salaire ont servi à rembourser nos dettes et à augmenter notre épargne. Nous voyons maintenant chaque hausse de salaire comme une réduction du nombre d’années qu’il nous reste à travailler à temps plein. C’est très motivant !

    1. Bonjour Audrey, oui les cotisations au REER sont inclues dans notre calcul de l’épargne. Si elles font parties du régime de retraite de l’employeur, nous les incluons dans la variable C pour la contribution de l’employé, et la variable P pour la contribution de l’employeur.

      Par exemple l’ingénieuse achète des REER sur DISNAT en plus de son fond de retraite et on l’inclue donc dans l’épargne (E).

      Nous avions séparé les REER employeurs de l’épargne dans notre calcul car on inclue aussi les contributions de l’employeur et les prélèvements à la source dans nos revenus (au dénominateur).

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