Du café à la retraite ?

L’acronyme FIRE ( Financial independance retire early) est très connu au sein de la communauté d’indépendance financière. Il existe cependant plusieurs visions ou possibilités de retraites.

FAT FIRE

La retraite FAT fire représente la retraite ultime. Dans ce mode de vie, les dépenses ne sont pas comptées ni rationnées. Aucun budget n’est établi, vous avez suffisamment d’argent pour vivre jusqu’à la fin de vos jours sans vous priver de quoi que ce soit.

Voyages dans les hôtels 5 étoiles, voiture récente, chalet au bord du lac, bref aucune concession n’est fait sur le mode de vie. Finalement, vous possédez assez d’argent pour ne pas travailler.

LEAN FIRE

Le Lean fire se situe à l’opposé de la retraite de type FAT fire. Tous les compromis sont possibles pour arriver rapidement à la retraite. Vous baissez radicalement votre train de vie pour atteindre vos objectifs de retraite.

La retraite comprend une habitation à moindre coût en dehors des grands centres urbains et quelques voyages à l’occasion peu coûteux dans des destinations moins touristiques. La retraite Lean se veut minimaliste pour y arriver rapidement. Un bon exemple est Jacob Lund Fisker de Early Retirement Extreme, qui a pris sa retraite après seulement 5 ans pour vivre dans une roulotte de camping et cultiver ses propres légumes.

Personnellement, nous ne sommes pas prêts à faire ce genre de sacrifice. Nous habitons à Montréal dans un duplex et nous aimons sincèrement la vie de quartier. De plus, il est important pour nous de rester à Montréal pour que notre plus jeune puisse recevoir le plus possible de services pour son retard de développement.

BARISTA FIRE

Il reste finalement le Barista fire qui se veut un hybride entre les deux types de retraites présentés plus haut. Le retraité de type Barista fire occupe (ou pas) un emploi à temps partiel pour combler son bas de laine selon ses besoins. Son fonds de liberté lui permet de couvrir ses frais d’habitation, d’alimentation et de transport. Son emploi lui permet de se payer du luxe comme des repas au restaurant et des voyages à l’occasion.

Cette stratégie est intéressante parce qu’on continue de générer des revenus. Pour nous cela diminue la peur et l’anxiété de manquer d’argent.

Avis de l’ingénieuse: Pour moi c’est simplement impensable de ne pas travailler. Le travail me fait du bien et je le trouve gratifiant. Je déteste cependant le fait de travailler 5 jours/semaine. J’aimerais avoir un brin de liberté pour me détendre.

Avis de l’ingénieux: Pour ma part, je crois que je serai prêt à quitter complètement mon emploi professionnel pour me consacrer à d’autres activités axées vers mes sujets d’intérêt. Je suis prêt à me déplacer en vélo et réparer mon linge encore plus. Et j’ai un fort pressentiment que mes nouvelles activités finiront par générer des revenus. Certains finissent par devenir chroniqueurs ou d’autres écrivent des livres à leur retraite !

Révision de nos objectifs

Nous souhaitons donc adopter une retraite hybride. Nous voulons revoir l’objectif à la baisse, car nous prévoyons encore travailler après l’atteinte de l’objectif. Le chiffre magique comme certains disent est de 1 million. À partir de 1M, nous serions assez confortables pour arrêter de cotiser au Fonds de liberté et occuper un emploi à temps partiel. Nos réflexions à ce sujet feront l’objet d’un autre article. Si tout se déroule selon nos projections, nous allons atteindre le 1M vers l’âge de 40 ans.

14 Responses

  1. Chers ingénieux-se,

    Vous me permettrez d’évoquer ma propre conception, non pas de la retraite, mais du travail lui-même. Car il ne me semble pas que vous vous souciez de peaufiner vos conceptions du travail que vous faites. Vous êtes tous les deux ingénieurs, ce qui est une profession enviable et enviée. J’ai été enseignant à des échelons opposées, soit au primaire en éducation physique adaptée et à l’Uqàm en différentes matières («sciences» de l’éducation, linguistique et autres…).

    Non seulement je ne voulais pas penser à ma retraite mais je l’ai repoussée à son terme extrême. C’est mon syndicat et mes compagnes de travail qui m’ont convaincu que «je payais pour aller travailler». Et c’était vrai, je l’ai constaté dès la première année de non travail. Voyez-vous, j’aurais aimé continuer à travailler toute ma vie durant. Ma conjointe France aussi, elle espérait continuer de travailler toute sa vie quelque soit l’âge.Ce qu’elle a réussi.

    Tous les deux, nous avons valorisé de plus en plus ce que nous faisions comme travail… de différentes manières. La retraite n’était jamais une cible, encore moins un désir. Ce fut une obligation pour France de ne plus travailler, comme ce put être pour moi une punition monétaire de continuer de travailler.

    Bien sûr nous ne sommes pas de la même génération et, d’ailleurs c’est nous, France et moi, et d’autres comme nous, qui ne sommes pas pas de ces générations qui valorisent la retraite.

    Mais cela est une autre réflexion.

    1. Cher ami et voisin André, heureux sont ceux qui s’épanouissent et s’accomplissent via leur travail (du moins essentiellement). Je ne crois pas que c’est le cas pour la majorité des gens malheureusement. Je suis reconnaissant de l’emploi que j’occupe et du respect que je reçois de mes collègues. Je profite de conditions de travail envieuses et je travaille sur des projets stimulants. Par contre j’ai d’autres passions ou hobby que je dois réaliser dans mes temps libres et avec les enfants c’est difficile. Je me vois ralentir et travailler la moitié du temps (par exemple 20 heures par semaine) pour pouvoir développer d’autres sphères de ma vie.

      Je veux avoir plus de temps pour m’occuper de mes enfants et accompagner mon fils dans ses rendez-vous sans être à la course. Comme tu sais je m’implique déjà dans le quartier et avoir plus de temps me permettrait de réaliser encore plus de projets pour améliorer la qualité de vie et l’animation dans notre voisinage. Enfin, nous faisons tout ça pour avoir une sécurité financière béton. Comme tu aimes le dire nous sommes pris dans la tornade «Pandémie + Crise économique + crise environnementale» et nous ne savons pas de quoi sera fait l’avenir.

      À bientôt !

  2. Je savais pas qu’il y avait un nom, Barista pour moi it is.

    Je penchais plutôt comme l’Ingénieux au départ, je pensais pas vraiment travailler.. en fait oui, au départ j’ai essayé de me trouver des contrats pour me sécuriser côté financier, mais c’était pas parce que j’en sentais le besoin de travailler comme l’Ingénieuse. Mais j’y ai pris goût, et je suis maintenant un peu plus comme l’Ingénieuse. Même que j’ai l’impression que je pourrais faire ça toute ma vie: travailler genre 800 heures par an, environ ce que j’ai fait environ au cours des deux dernières années. Sans être «Fat FIRE», c’est la 1ère fois dans ma vie (depuis que je travaille pour vrai du moins) que je ne calcule plus rien.. pas de budget, je regarde presque plus mon portefeuille.. ce n’est plus vraiment nécessaire de calculer parce que je sais que je suis couvert… un peu au contraire de l’Ingénieur, je calcule en me disant: ok, si je paie un gars pour venir tailler ma haie de cèdres, ça va me coûter 250$ mais me sauver 4 heures de chiennage et j’aurai pas mal partout pendant 3 jours, j’ai juste à travailler dans mon bureau tranquille 2-3 heures pour payer ça… go!

    Bon café!

    1. Bonjour Mr.Jack,

      En fait quand je suis tombée sur l’expression »Barista fire», j’ai tout de suite pensé que ton nom de blog provenait de là. Ça me fait rire de penser que c’est seulement un pur hasard. Un peu comme toi, je pense continuer de travailler par plaisir. Dans mon champ d’expertise, les travailleurs autonomes se font plus rares et les projets sont moins challengeant. J’ai récemment découvert qu’un de mes collègues de travail faisait du 25h/semaine. Je suis très emballée parce que ça veut dire que ça sera probablement possible pour moi aussi d’adopter ce genre d’horaire.
      Pour ce qui est de ta retraite, j’aurais plus tendance à dire que tu te situes dans le FAT fire, ton avenir est assuré et tu as même cessé de suivre tes finances. Bref, tu es en bonne position. Est-ce que ta blonde à pris sa retraite récemment ? Elle doit maintenant être proche du fil d’arrivée.

      1. Oui, pur hasard ! C’est FAT fire mais tant que je travaille au moins un peu!

        Je pourrais pas me permettre d’être au-dessus de mes affaires si j’arrêtais complètement… de toute façon je reste avec des besoins très modestes, je suis loin du yacht en mer du sud 🙂

        Mais oui tu as raison, je suis très chanceux d’être en TI et je suis conscient que c’est plus difficile pour d’autres domaines, mais y’a parfois des choses auxquelles on ne pense pas nécessairement.. par exemple, je sais pas, un ingénieur peut être consultant en matière de demandes de crédits RS&DE (je dis pas que c’est intéressant, juste pour montrer que parfois y’a d’autres affaires connexes possibles). Mais le temps partiel, c’est cool aussi et ça offre une certaine stabilité (pas besoin de courir les contrats!)

  3. Moi non plus, je ne connaissais pas le nom « Barista FIRE ». Mais, en fait, c’est le « Barista FIRE » que je vise 🙂 C’est le modèle hybride qui répond le mieux à mes besoins. Je suis père de deux enfants, alors je ne pourrais jamais aller vivre dans une roulotte dans un champ pour le reste de mes jours. Mais je n’en ai pas envie de toute façon (sauf pour la partie de cultiver ses propres légumes, ce que je fais déjà 🙂 ). De plus, je ne pourrais pas partir en voyage en Asie pendant 4 mois par année comme le fait J-S Pilotte (jeune retraité) – ça, j’avoue que j’aimerais le faire au moins une fois dans ma vie. Par contre, si je peux arrêter de travailler à temps plein plus tôt dans ma carrière (ex. : à 37 ans, selon mes plus récents calculs), pour passer plus de temps avec ma famille, alors je suis preneur! Je pourrais travailler quelques heures par semaine, comme le fait Mr Jack. Je pourrais prendre un contrat ici et là (je travaille en TI), selon mes conditions. Par exemple, 20 heures par semaine, travail à distance, etc. Je travaillerais pendant que les enfants sont à l’école. Mais, pas plus. Pas avant ni après. Pendant les heures d’école. Je veux passer du temps avec eux au lever/déjeuner jusqu’à ce qu’ils quittent pour l’école. Puis, je veux être là pour les accueillir à leur retour de l’école en après-midi, pour passer du temps avec eux, préparer le souper sans être à la course, les aider pour les devoirs, etc. Je veux être le plus présent possible pour eux 🙂

    1. Bonjour Retraite 101,

      Effectivement, je me rends compte qu’il y a beaucoup de travailleurs dans le logiciel ou dans l’informatique dans la communauté FIRE. Vous êtes chanceux parce que ce type d’emploi est facilement envisageable en tant que travailleur autonome. J’ai l’impression que ta vision reflète un peu la nôtre c’est-à-dire être plus présent pour nos enfants.

      Bonne continuation et félicitations pour le nouveau bébé !

  4. Ohh que j’aime cette image, le Barista FIRE! Plus je lis ton blogue, plus je sens que notre projet de retraite (liberté?) va ressembler un peu au votre.

    La solution hybride, ça semble être bien sympathique. Tu parles de Barista FIRE, j’avais écris sur le Slow FI. Le fait de garder un emploi, c’est aussi une manière de garder un réseau de contacts, et je le pense, de rester social, et groundé en quelque sorte dans la réalité dite «normale». Que ce soit dans son domaine ou dans un autre, je pense qu’il peut-être bénéfique de discuter avec des collègues ou des clients.

    Le barista fait référence à l’emploi à temps partiel dans un café. J’imagine facilement de travailler pour une entreprise touristique l’été, comme guide-animateur, en ville, à vélo, dans un parc ou une base de plein air. Rendu à l’automne ou l’hiver, je donnerais peut-être des formations, en photo, en numérique, etc. Travailler dans un commerce d’électronique, peut-être? L’objectif dans tout ça, ça serait simplement de réduire le temps d’écran.

    1M$ et une liberté à 40 ans, c’est si doux à nos oreilles!

  5. C’est Fat Barista pour moi 😉

    Je dis Fat Barista car, de un, j’aime bien l’idée de continuer à travailler aussi. Soit un travail à temps partiel, soit un projet qui génère des revenus. De deux, c’est aussi «fat» car quand on a pas besoin du 5 étoiles pour être heureux et des sorties aux restos à $2,000 la soirée, alors c’est «fat» par nature !

    J’aurais pu prendre ma retraite à 40 ans, facilement. Mais le désir d’accomplir des choses et de faire partie d’une équipe est très important pour moi. Je suis aussi née sous le signe du rat, donc j’ai tendance à accumuler (des épargnes) plus qu’il n’en faut. La double sécurité financière est la double paix d’esprit ans mon cas !

    J’ai souvent fait des hôtels 5 étoiles pour le travail. Voyager en classe affaires. Perso, je trouve ridicule de payer cher pour une chambre «de luxe» où on ne fait qu’y dormir. Pourquoi payer 5 fois le prix d’un billet d’avion écono pour un moment d’inconfort. Même quand c’est payé par la compagnie, je trouve ça ridicule…

    J’avoue que je vais un jour flancher pour une belle voiture. Je reviens d’une belle ballade d’automne en Bixi (!), je n’ai jamais eu de voiture (presque 50 ans !), mais c’est certain que la Maserati Gran Turismo sera dans mon garage un jour … je crois 🙂

    Fat Barista … tant qu’à inventer des termes !

    1. Bonjour,

      Inventer des acronymes pourquoi pas ?!? haha. J’espère que la Maserati Gran Turismo sera usagée au moins….! De toute façon, Mcsween l’explique clairement dans son dernier livre, plus on vieillit plus c’est possible de se gâter sans compromettre son avenir financier. Go Go Go pour la voiture 😉

      Merci pour le commentaire

  6. Personne, mais absolument personne, parmi les commentaires de ce fil d’échanges, ne paraît valoriser le travail comme accomplissement nécessaire du soi mental comme de son être physique. C’est bien beau de répéter qu’on accumule de l’argent… pour retrouver un travail comme aime mieux. Est-ce à dire, alors, que les nombreuses années à travailler pour accumuler cet argent sont instrumentées pour profiter d’une retraite, bien costumée dans les termes d’un «travail qui nous convient mieux » ? La retraite est une invention du capitalisme sauvage, laissant espérer aux travailleurs qui souffraient de travailler… des jours plus heureux à la fin. N’était-ce de la pénibilité inhérente à certains emplois, cette conception de la retraite devient obsolète. Celui, celle, qui peut convaincre ses employeurs de avantages du temps partagé, n’a aucun besoin de retraite…à moins de souffrir de quelque maladie incurable dont cette maladie moderne consistant à désirer ne rien faire, ou ne travailler que pour soi… pendant les cinquante dernières années de sa vie….

  7. Correction :
    C’est bien beau de répéter qu’on accumule de l’argent… pour retrouver un travail qu’on aime mieux.
    et :
    qui peut convaincre des employeurs des avantages du temps partagé…

  8. On prétend que le travail est l’interface objective entre nous et le monde qui nous définit producteur de choses et d’évènements. Mais en pratique, n’est-on pas aussi travaillé par notre travail ! Si, pour l’artiste, l’acteur, et moi l’enseignant, on accepte en général cette idée – qu’on reste artiste, acteur ou enseignant tout le temps, à la maison comme au travail, partout –, on l’envisage moins pour les autres professions. Pourtant, nous sommes notre travail. Il s’imprègne en nous, et dans un certain sens, il est l’expression de notre personnalité. La personnalité se formate avec les choix que nous faisons. il ne peut en être autrement.
    Maudit que ça doit être long d’attendre sa retraite…pour vraiment aimer le travail qu’on fait !

  9. C’est quoi le travail ?
    Ce peut être l’interface objective entre nous et le monde qui nous définit producteur de choses et d’évènements.
    Mais en pratique, n’est-on pas travaillé par notre travail. Et si, pour l’artiste, l’acteur ou moi l’enseignant, on accepte en général cette idée – qu’on soit artiste, acteur ou enseignant tout le temps et partout–, on l’envisage moins pour les autres professions. Pourtant, nous sommes notre travail. Il s’imprègne en nous où il exprime notre personnalité. Notre personnalité se formate avec les choix qu’on fait, on n’y peut rien.
    N’est-il pas douloureux d’espérer la retraite pour faire ce qu’on aime faire ! Ça doit être long en ta…

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