Augmentation de 100k$ d’avoir net en 6 mois

Oui, vous avez bien lu 100k$ d’augmentation dans la première moitié de l’année. Notre avoir net a grimpé de 474.6 k$ à 573.3 k$. Comment est-ce possible ? Voici les explications.

La plus grande variation provient évidemment de notre actif immobilier. Nous avons réajusté la valeur marchande de l’immeuble suite à l’explosion des prix dans le secteur immobilier à Montréal. Nous évaluons maintenant notre duplex à 600k$ (+50 k$) . Le reste de l’augmentation provient de nos cotisations et des rendements de la bourse.

Au premier semestre, le total de nos épargnes s’élève à 21 600$. Nous avons fait 28 721 $ de rendement en bourse pendant 6 mois. Notre boule de neige commence à prendre beaucoup d’ampleur ! Il est intéressant de constater que nos rendements en bourse ont été plus élevés que les montants de nos cotisations. J’adore l’idée de faire de l’argent en faisant tout simplement rien.

Avez-vous eu aussi un bon bilan de mi-année ?

7 Responses

  1. Bravo! C’est un très beau bilan semestriel! 😉
    Petite question – Comment évaluez-vous la valeur de votre immeuble? Estimation selon le prix vendu des comparables?

    1. Bonjour Retraite101,

      Oui, selon la valeur des immeubles récemment vendus dans notre secteur. Un shoebox de 1000pc s’est vendu 500k$ en quelques jours dans notre secteur. Il était bien rénové mais ça reste un rez-de-chaussée de 1000pc avec un sous-sol non fini, une petite cours et aucun stationnement. Nos voisins d’en face ont acheté un duplex à 600k$ il y a un peu plus d’un an. L’immeuble était en très mauvais état. Nous sommes donc assez confiant que notre immeuble vaut au minimum 600k$.

    1. Bonjour,

      Merci ! La bourse est vraiment en feu en ce début d’année. Notre fonds prends de l’ampleur et nous profitons bien de la magie des intérêts composés. On espère atteindre 350k$ au 31 décembre si la bourse continue sur cette lancée !

  2. Bonjour,
    Bravo pour votre démarche et surtout le fait de la publier sous forme de blog.
    Votre désir de frugalité est exemplaire.

    Cependant, sur le long terme (>10 ans), je trouve votre démarche risquée.
    En effet, la valeur de vos avoirs, dont dépend votre indépendance financière future, est basée sur un modèle de société énergivore dont l’insoutenabilité dans la durée commence à apparaître lentement mais sûrement.
    Votre logement, par exemple, a une telle valeur car les prix de l’immobilier se sont envolés depuis 10 ans. Et si demain ils stagnent ou chutent ?
    Idem pour vos autres placements. Et si nous rentrons en récession durable du fait de l’action combinée de la raréfaction des ressources et des changements climatiques ?
    Et si la valeur de la monnaie chute ?
    L’histoire nous enseigne que ces évènements sont possibles.

    Sans vouloir faire de la collapsologie, la possibilité de larges perturbations de nos modes de vie à moyen et long terme est de plus en plus probable à mesure que l’environnement planétaire se dégrade.
    Dans ce contexte, ne pensez vous pas qu’investir dans son logement pour le confort (efficacité énergétique en premier) et la résilience sans attendre de retour sur investissement fait du sens ?

    1. Bonjour Antoine et bienvenue sur notre blog. Notre désir de frugalité est proportionnel à notre désir d’avoir un solide plan B. Ce que nous vivons sur le plan personnel et évidemment comme tu le mentionnes sur le plan collectif n’a rien de rassurant.

      Mais je suis en désaccord avec ta remarque et je me questionne pourquoi notre démarche serait risquée ? Notre frugalité est en quelque sorte une assurance de pouvoir faire face aux coups durs. J’explique en reprenant tes exemples.

      Notre duplex est un investissement évidemment mais il ne fait pas partie de notre stratégie financière. Nous ne comptons pas vendre l’immeuble car il servira de port d’attache et de refuge pour notre famille incluant nos enfants et pourquoi pas nos amis en cas de crise. Mon fils handicapé restera fort probablement longtemps avec nous, donc nous sommes en train de nous installer durablement. Bientôt on publiera un article sur nos rénovations à venir. Pour ce qui est de la volatilité du marché immobilier, ça pourrait te surprendre mais je suis même disposé à ce que ma maison perde de la valeur. Ça m’est égal. Il me faut un toit et je jouis du statut de propriétaire. Si les prix chutent ou que les taux d’intérêts atteignent des niveaux records, nous aurons les liquidités pour faire face à la musique et ne pas perdre notre maison. Ceux qui n’auront pas de marge (de liquidité) devront faire des choix difficiles. Propriétaire je suis protégé alors que les locataires se font malmener et évincer avec les rénovictions.

      Évidemment tu ne connais pas tout de notre situation alors tu ne peux pas savoir comment on s’installe. Je fais presque toutes mes rénovations moi-même avec des méthodes et des matériaux durables (tuyauterie en cuivre plutôt que du PEX, armoires fabriquées à la main en vrai bois plutôt que de la mélamine cheap, etc). J’ai tous les outils ou presque pour réparer ma maison en cas de bris. J’ai deux machines à coudre et je peux faire des reprisages simples ou prolonger la vie de mes vêtements. Nous vivons déjà une pénurie de main d’oeuvre et de matériaux de construction. Les gens comme moi qui savent réparer leurs maisons et idéalement réparer leurs outils sont ceux qui sauront se tirer des nouveaux temps modernes.

      Et si l’inflation augmente, ou que les placements chutent en bourse, qui seront les gens les mieux placés ? Ceux qui ont épargné ou ceux qui n’auront pas épargné ? Disons que j’ai 100 000 $ en bourse et que suite au déclenchement de la guerre Sino-Américaine ils ne valent plus que 50 000 $, je serai quand même beaucoup mieux placé que celui qui n’aura pas d’économies car il a investi dans le confort (relatif) de sa maison. Donc oui nous sommes très exposés en plaçant tout dans des FNB. Mais quelles sont les valeurs refuges, et dans les scénarios apocalyptiques que tu entrevois, existera-t-il encore des valeurs refuges ?

      On ne peut pas vivre au quotidien comme si la fin du monde était proche. Selon les directeurs du Bulletin of the Atomic Scientists de l’université de Chicago, sur laquelle minuit représente la fin du monde, l’Apocalypse, il resterait 100 secondes à l’horloge de fin du monde (Doomsday clock):
      https://thebulletin.org/doomsday-clock/current-time/

      Je ne crois pas aux théories de collapsologies. Malgré l’ampleur de la crise climatique, l’échec à venir de la COP26 et un réchauffement de 3 ou 5 degrés C, les États organisés subsisteront. Les démocraties feront probablement place à des régimes autoritaires éclairés mais nous ne retournerons pas à l’âge de pierre. Par contre je suis conscient qu’au Liban la livre libanaise ne vaut plus rien et il y a des pénuries d’essence et des coupures d’électricité dans tout le pays. D’ailleurs ce sont les libanais les plus fortunés qui réussissent à acheter de l’essence ou des médicaments. Donc oui, ça vaut la peine de stocker un minimum de liquidités. Et il suffit de regarder à Saint-Lin des Laurentides où on construit 800 maisons par année et où on est en train de pomper toute la nappe phréatique pour comprendre que bientôt ce sera notre tour.

      Je le dis déjà à mes amis: cet été c’est Lytton en Colombie-Britannique qui a brûlé mais l’an prochain ce pourrait être Montréal qui rôti sous un dôme de 50 degrés celcius. Ce n’est qu’une question de temps. En cas de canicule extrême nous pourrons nous réfugier au sous-sol qui demeure relativement frais l’été car il n’est pas isolé (comme le reste de ma maison d’ailleurs). Pour les inondations j’ai vérifié et Montréal est suffisamment élevée pour ne pas être inondée de mon vivant. Je ne parle pas évidemment de ceux qui habitent au fil de l’eau dans des villes au nom si évocateur comme «Sainte-Marthe sur le lac» ou «Venise en Québec».

      J’investis énormément d’efforts dans la résilience de ma maison. Je plante des arbres tout autour du duplex. Les arbres font chuter de 5 degrés C la température ressentie. J’ai fait transformer la ruelle de béton en ruelle verte. Je plante des arbres à fruits contre mes murs et je guide les branches sur des treillis (tape «espaliers» dans google) posés à même le mur de brique. Ceci crée un mur végétal qui climatise naturellement la brique en été et laisse le soleil chauffer la brique en hiver. En plus je produirai des fruits dans quelques années pour nourrir ma famille et mes voisins. Bâtir la résilience ne signifie pas nécessairement investir beaucoup d’argent mais plutôt réfléchir à des solutions soutenables (sans outils ou énergie extérieure) et de façon autonome (pas besoin de l’aide d’autres personnes quand tout le monde sera en crise). Rénover avec des matériaux simples et le moins de technologie possible (pas de domotique ou de bidules intelligents par exemple) permettra de passer à travers des crises à venir sans trop de perturbations comparé à ceux qui auront investi dans un «confort technologique». Je bâtis aussi un réseau d’entraide avec des voisins qui deviennent nos amis. Certains sont maintenant très proches de nous et on s’entraide comme de la famille.

      Je vis dans un vieux duplex de 1932 qui n’a pas d’isolation mais des murs épais et solides en bois, brique et plâtre. Ce n’est pas en isolant ma maison au maximum que je vais changer la concentration de CO2 en PPM dans l’atmosphère malheureusement. Je dois être un acteur de changement mais je dois allouer mes ressources (temps, énergie, argent, créativité) de la façon la plus optimale possible selon ma réalité.

      Je ne suis pas un «prepper» et je n’ai pas (encore) mon BOB (Bug-out Bag). Mais je m’intéresse au mouvement et j’ai trois brûleurs capables de brûler essence, diesel, propane ou naphta. J’ai tous ce qu’il faut pour réparer l’auto, la plomberie, électricité, etc. J’ai un stock minimum de denrées dans ma chambre froide au sous-sol que j’ai isolé pour qu’elle reste fraîche le plus longtemps possible l’été. Dans un autre billet je parle du «survivalisme numérique» et de comment je me prépare à des coupures du réseau internet avec des logiciels libres et en dépendant le moins possible des GAFAM. Je te recommande cette lecture.

      Mais à la fin, qui aura eu raison ? Ce qui est certain c’est que nous ne sommes pas préparés à ce qui s’en vient et devrons s’adapter. Qui vivra verra.

      1. Je croyais que vous souhaitiez vendre votre logement pour placer l’argent. Mon erreur.

        Je crois que la propriété est la valeur la plus sure, surtout quand le logement est habité. Je n’attend pas de catastrophe au sens d’évènement brutal et radical mais une suite de crises de différentes natures (sanitaire, financière, climatique donc migratoire…) plus ou moins espacés dans le temps qui chacune fragilisera un peu plus la stabilité, la pérennité, de notre mode de vie actuel.

        Ceux qui choisissent la sobriété aujourd’hui sont assurément mieux armés que ceux qui ne pourront que la subir demain.
        Mais je crois que ce qui empêche beaucoup de gens de faire ce choix éclairé c’est le risque de marginalisation dans leur milieu social.

        Tout en sachant qu’on peut difficilement s’en passer, je me méfie des produits financiers.
        Rien ne garanti qu’ils généreront les rendements nécessaires à l’indépendance financière sur des périodes de temps long (plusieurs décennies). Rien ne garanti même que l’argent reste disponible en cas de faillite des banques. Ce problème est technique.

        De plus, investir en bourse c’est quand même participer à un système qui aujourd’hui est au mieux complètement déconnecté de l’économie réelle, au pire, qui fait de l’argent sur le travail des autres.
        Moi le premier, je suis content de recevoir de l’argent pour la simple utilisation de ma carte de crédit. Tout en sachant que cet argent provient de ceux qui paient 20% d’intérêts sur leur solde. Le problème est aussi moral.

        Enfin, je me pose la question plus intime de savoir si cette quête de l’indépendance financière, qui m’anime aussi, n’est pas une simple version réactualisé du désir d’ascension sociale de la classe moyenne qui, à défaut de capital économique, paye en privation, en renoncement, en vertu, son billet d’entrée dans la classe sociale supérieure; quitte à être dupe d’un monde qui valorise les vrais riches (le 1%), chacun à sa manière, les uns en achetant des autos de luxe, les autres en plaçant leurs économies en bourse.
        Quand je pense à l’éloge de la sobriété, auquel je crois, j’ai en même temps cette phrase du sociologue Pierre Bourdieu en tête :
        «le petit-bourgeois est un prolétaire qui se fait petit pour devenir bourgeois» (La Distinction, 1979).

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