À deux ans mon fils a déjà 12 500 $ de côté

Quand on se met à épargner agressivement on en vient à épargner aussi pour nos enfants. Nous ne leur achetons pas les bébelles du moment; nous leurs achetons de la liberté pour plus tard.

Je viens d’une famille où on m’a fait payer la plupart de mes dépenses dès l’âge de 17 ans (frais du CÉGEP, passes de bus, linge, cellulaire et loisirs). À 15 ans j’avais une run de 120 journaux La Presse que je livrais à vélo 365 jours par année avant d’aller à l’école. À 18 ans je suis parti en appartement et j’ai eu par moments deux emplois pour payer les comptes en plus d’affronter des sessions en génie de 18 crédits. J’ai payé la totalité de mes études universitaires en travaillant de soir et fin de semaine pendant que mes amis sirotaient des sangrias sur une terrasse ou calaient des bières sur un sofa défoncé dans une asso étudiante.

Je n’en veux pas à mes parents car cela a forgé chez moi une détermination et une confiance en mes moyens. Mais quand est venu le sujet avec ma tendre moitié, j’ai comme par réflexe hésité à payer les études de nos enfants. Je me suis demandé s’ils devaient eux aussi travailler pour gagner leur pitence.

Mais avec des programmes aussi généreux que le REEE, ne pas participer revient à laisser de l’argent sur la table. Et laisser beaucoup d’argent sur la table pour des gratteux comme nous, c’est un sacrilège. Voici donc comment mon fils de deux ans a déjà un petit pactole.

REEI ou Régime enregistré d’épargne-invalidité (6 000 $)

On a déjà parlé des problèmes de santé de notre petit dernier. Sa condition lui donne droit au Crédit d’impôt pour personnes handicapées (CIPH). Comme pour le REER et le REEE, le REEI combine le report d’impôt et l’accès à une subvention gouvernementale. Puisqu’il est né en 2018 nous avons cotisé le maximum de 1 000 $ par an dans son REEI pour un total de 3 000 $. Le gouvernement fédéral a ajouté 3 000 $ en Subvention canadienne d’épargne invalidité, ce qui fait un total de 6 000 $.

Le REEI a des règles de décaissement plus rigides que le REER. Mais imaginez un instant l’effet de levier immense que ce programme procure, si l’intérêt composé peut se cumuler à partir de la naissance jusqu’à l’âge de 50 ans ou plus !

REEE ou Régime enregistré d’épargne-études (6 500 $)

Nous cotisons au maximum dans le REEE de nos fils soit 2 500 $ chacun par an. À cela viennent s’ajouter la Subvention canadienne pour l’épargne-études de 20 % ou 500 $ et l’Incitatif québécois à l’épargne-études de 10 % ou 250 $. En tout cela fait 3250 $ par année qui iront dans son REEE.

Advenant le cas où notre fils ne ferait pas d’études post-secondaires ou professionnelles, le montant de son REEE (incluant les revenus de placements) sera transféré dans son REEI. Seuls les subventions et les bons du gouvernement devront être remboursés sans devoir payer la pénalité de 20 % à la fermeture du REEE.

Nous sommes fiers de préparer l’avenir de nos petits champions. Et vous, comment épargnez-vous pour vos enfants ? Allez-vous payer leurs études ?

6 Responses

  1. Ici aussi REEE all the way. Notre intention est de leur remettre les subventions et les intérêts et de récupérer les cotisations pour notre retraite. Comme nous avons débuter plus tard, il y a moins $$$ de côté et nous devons compenser autrement. Malgré cela, on parle tout de meme de11200$ en $$$ d’aujourd’hui, plus les intérêts. Même si cela ne paye pas tout, c’est un bon coup de pouce pour partir dans la vie.

    De plus, notre plus vieux a un trouble de langage pour lequel il est suivi en orthophonie. Comme les listes d’attente au public sont longue (plus de 2 ans à l’époque que nous avons découvert cela), nous avons choisi d’aller au privé ($$$). Il a également eu un appareil orthodontiste pour corriger sa mâchoire. Nous en avons eu pour plusieurs milliers de dollars et n’avons pas encore fini. Plusieurs connaissances m’ont dit que nous n’avions qu’à attendre au public pour le langage. Je ne veux même pas imaginer le retard qu’il aurait aujourd’hui et les difficultés scolaires auxquelles nous ferions face si nous avions fait cela… Nous avons prioriser les soins que notre enfant requerraient plutôt qu’un voyage dans le sud. Pour l’appareil orthodontiste, je me suis même fait dire: attends qu’il ait 18 ans et il se fera opéré au public. Ben oui, je vais laisser mon enfant se faire casse la mâchoire, boire des smoothies pendant des semaines et possiblement avoir de la douleur pour le restant de ces jours (ça peut faire mal une fracture, même si elle est guérie) pour ne pas dépenser 5000$ pour son appareil… Bien sûr, ces décisions-là, et d’autres on un impact sur notre retraite. Je suis par contre convaincue d’avoir pris la bonne décision.

    1. Bonjour Kimber! Ton fils est chanceux d’avoir des parents comme vous. Nous sommes du même avis pour les soins pour enfants. Entre se payer une télévision 4K ou de la physio pour notre fils, c’est un no-brainer comme disent les chinois. Même si la facture est chère, le prix à payer plus tard pour l’enfant et par ricochet sur les parents pourrait être pire. Chapeau pour avoir choisi d’aider votre fils pour son language. On doit leur donner toutes les chances et ne pas perdre du temps précieux. Leur cerveau est en ébulition et c’est quand ils sont jeunes que les connection se font. C’est drôle que tu parles des broches car j’ai un collègue qui a subit une opération majeure pour replacer ses dents à l’âge de 35 ans et je ne l’envie pas du tout. Je suis bien content que mes parents m’aient payé des broches quand j’étais enfant.

      Pour ce qui est l’impact sur la retraite, il y a l’idéal et la réalité. On doit toujours faire un compromis quelque part. Et savoir aussi se donner du lousse pour garder sa santé mentale. L’important c’est d’avoir un objectif et de temdre séreusement vers cet objectif. Ce sera déjà mieux que 90% de la population qui se laisse dériver sur le plan des finances.

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