Bilan 2021, l’avoir net en hausse de +232.9k$

Comme 2020, l’année 2021 fut rocambolesque. Ce fut la deuxième ronde des anniversaires en confinement et nous avons encore une fois eu l’impression d’avoir vécu 5 années condensées en une. Tout s’est bousculé autant sur le plan personnel, professionnel ou médical. Heureusement que le couple tient bon dans tout ça! Une chance aussi que nos épargnes sont sur le pilote automatique car nous n’avons pas le temps de faire de micro-gestion. Nous achetons simplement des FNB à chaque paye de façon automatique.

Travail

Sur le plan professionnel l’ingénieuse a changé d’emploi en mars pour une société d’État québécoise, avec une hausse de salaire de 30%, un fonds de pension à prestation déterminée et des avantages sociaux bétons. L’ingénieux a conservé son emploi dans l’aéronautique et a survécu aux réductions de 30 % du personnel liées à la COVID. Il n’y a jamais eu de retour au bureau en 2021 pour les deux ingénieux et on essaie d’être créatifs pour nos sujets de discussion à la machine à café.

Santé physique et mentale

En 2020, nous avions reçu le diagnostique de cytomégalovirus pour Micro-ingénieux. En 2021 nous poursuivions le marathon de notre vie, celui de rendre notre enfant le plus autonome possible malgré ses multiples handicaps. J’en reviens pas encore qu’on a eu 31 rencontres uniquement pour l’orthophonie/audiologie en un an. À cela s’ajoute les suivis en réadaptation physique (physio, ergo, orthèses) et depuis septembre au CRDI en réadaptation DI-TSA (déficience intellectuelle – trouble du spectre de l’autisme). On vient aussi de commencer la prise en charge à l’INLB (Institut Nazareth et Louis-Braille) spécialisé pour les enfants atteints de surdi-cécité. Nous sommes épuisés et une chance que les parents de l’Ingénieuse gardent souvent nos enfants pour nous donner des petites pauses.

On se croit à l’abri d’un burn-out jusqu’à ce que ça nous arrive.

Le burn-out de 2020 n’est jamais loin pour l’ingénieux qui apprend tranquillement à ne pas surperformer au travail. Mon salaire est réduit à 80 % pour faire 31 heures par semaine. Je dois apprendre à gérer les attentes de mes collègues et superviseurs et éviter de tomber dans le piège de produire comme un employé à temps plein.

En juin un nouveau diagnostique de TSA s’est ajouté à la liste déjà longue de notre fils. Ça a donné un grand coup. On ne s’habitue pas à recevoir des diagnostiques. Notre fils a eu 3 ans en novembre et on connaît maintenant pas mal son portrait clinique. Il ne nous reste qu’à le stimuler autant que possible et surtout le garder heureux.

Notre fils nous donne une leçon de vie magistrale de lâcher prise. Quand on lâche prise sur le développement de son enfant, les problèmes du travail perdent tout à coup de l’importance.

Des cadeaux pour se faire plaisir

Pour préserver notre santé mentale on s’est donné du lousse cette année. Cela paraît dans la baisse de nos épargnes et surtout de notre taux d’épargne. On s’est payé des plats préparés et on a inscrit le plus vieux à des activités parascolaires. L’ingénieux s’est acheté un vélo cargo pour bouger et pour transporter micro-ingénieux qui à trois ans ne marche pas encore et ne fera pas de vélo avant longtemps. La remorque chariot était rendue trop petite pour lui et il pourra aller à ses rendez-vous dans la boîte cargo du vélo, tout en faisant bouger et suer papa.

Avoir un enfant handicapé en temps de pandémie

En 2021 on a eu l’impression de se battre contre Goliath, de vouloir déplacer des rochers immuables. On a mené plusieurs batailles pour débloquer des soins en réadaptation pour notre fils ou des ressources au CPE. Le système était déjà sous-financé et en pénurie de personnel avant la pandémie. La situation n’a qu’empiré avec le virus. Il y a des ruptures de services partout dans le réseau car les soins en réadaptation ne sont pas des soins urgents.

Au CPE on a dû se battre avec une directrice bornée pour qu’elle laisse entrer dans la garderie les spécialistes de notre fils car elle craignait de faire entrer le virus. Nous avons aussi écrit des lettres aux médecins, coordonnateurs, ombudsman, députés, ministres. Nous avons expliqué à tous ces spécialistes et architectes du système de santé comment leur système n’était pas conçu pour les parents d’enfants à troubles multiples, comment il n’y a pas de porteur de ballon pour le dossier de nos enfants. Je ne me faisais pas d’illusion et je ne pensais pas réparer le système.

Tristement notre expérience prouve que c’est souvent celui qui crie le plus fort, qui est le mieux organisé et qui est le mieux articulé qui obtient gain de cause. Nos démarches répétées ont fini par débloquer des ressources au CRDI alors que nous attendions depuis 16 mois. Si c’était à refaire j’aurais écrit des lettres de plaintes encore plus tôt et contacté les médias.

Subventions pour enfants handicapés

Nous bénéficions déjà du Supplément pour enfant handicapé (SEH) du RRQ en 2020. En 2021 nous avons obtenu le palier 2 du SEHNSE ou Supplément pour enfant handicapé nécessitant des soins exceptionnels. À ce qu’il parait on été très chanceux d’obtenir ce programme. Avec le SEHNSE nous avons obtenu presque le maximum de ce que l’État octroie aux parents d’enfants handicapés. Pour obtenir le SEHNSE l’enfant doit présenter des déficiences physiques ou un trouble des fonctions mentales qui entraînent des incapacités très importantes et multiples l’empêchant de réaliser de manière autonome les habitudes de vie d’un enfant de son âge.

Immobilier

Le prix des maisons a continué à grimper de façon vertigineuse en 2021 et nous avons beaucoup réfléchi à nos besoins futurs proches. Les enfants grandissent et on ne pourra pas très longtemps encore les faire dormir dans la même chambre. On a considéré acheter la maison du voisin mais elle ne convenait pas avec des pièces trop petites (vraiment trop petites genre 9′ x 9′ avec un toit en lucarne. Cette maison s’est quand même vendu 690 000 $. On a plutôt décidé de rester chez nous pour l’instant.

Nous avons épargné 65 806 $ dont 46 700 $ est allé dans le Fonds de liberté

Notre cible d’épargne annuelle est de 50 000$. Nous sommes donc légèrement en-dessous de l’objectif mais personne ne va venir nous taper sur les doigts car on n’a pas épargné 50 000 $. L’important c’est que la courbe monte et elle le fait merveilleusement bien comme vous verrez plus bas.

La nouveauté cette année est que nous commençons à acheter des CELI alors que nous n’en avions pas du tout. Le plafond cumulatif de cotisation au CELI étant désormais de 81 500 $ par personne, nous avons beaucoup de rattrapage à faire.

Voici notre épargne au fil des années (notez que l’hypothèque n’est pas comptabilisée dans ces chiffres):

Taux d’épargne de 37 %

En 2021 nous avons épargné 37 % de notre devenu disponible. Si on exclue le remboursement du capital sur l’hypothèque il tombe à 26 %. Nous utilisons la formule établie dans un précédent article:

T_e = \frac{ E + P + C}{R + P + C}

Avoir net (475k$ @ 707k$) +232k$

Vous avez bien lu: une hausse de l’avoir net de 232 000 $ en un an!

Nous partageons maintenant notre avoir net. Celui-ci est majoritairement constitué de notre duplex (plus de 50%) qui joue un rôle pivot dans notre stratégie d’indépendance financière. Il génère des revenus, des dépenses déductibles et prend de la valeur. Dans un rayon de 800 mètres on trouve: une station de métro, le REV, BIXI, une gare de train, un CÉGEP et (presque) tous les services!

Une grosse partie de la hausse en 2021 est attribuable à la valeur de notre duplex. Notre quartier n’échappe malheureusement pas à la folie immobilière et à l’embourgeoisement. La maison de notre voisin immédiat a été vendue à 690k$. Elle est plus petite et moins rénovée que notre duplex. Pour cette raison, nous avons augmenté la valeur de notre immeuble de 550k$ à 650k$ en 2021. Nous prévoyons réajuster la valeur de notre immeuble à 700k$ le 1 juillet 2022.

Quand nous avons commencé l’aventure FIRE en 2017 nous valions 114 000 $ sur papier. Cinq ans plus tard, nous valons 707 000 $. Pas mal du tout! Nous sommes bien heureux d’avoir pris nos finances en main, donné un gros coup de barre en payant nos dettes et avoir su maintenir le cap.

Fonds de liberté (247k$ @ 350k$) +103k$

Nos investissements ont bien progressé et nous atteignons un nouveau sommet à 350 000 $.

Nos placements (REER et CELI) sont répartis ainsi:

  • Fonds indiciels gérés par l’employeur mais balancés par l’ingénieux
  • Fonds indiciels (XAW, VCN, XEQT) sur DISNAT
  • Fonds de solidarité FTQ (1,5%)
  • Régime de retraite de l’ingénieuse entièrement géré par l’employeur

C’est assez surprenant de constater que la bourse a bien progressé en cette année pandémique. Les FNB de l’ingénieuse ont eu les rendements suivants:

  • XEQT: 20.84%
  • VCN: 25,6%
  • XAW: 19,72%

Les rendements ont été exceptionnels en 2021. Nous croyons que 2022 sera moins prolifique sur les marchés boursiers et espérons des rendements avoisinant les 10%.

Détail de l’épargne en 2021

REER + CELI40 739 $
REEE + REEI6 040 $
Total sans hypothèque46 779 $
Total avec hypothèque65 800 $

REEE (16 990$ @ 25 800$) +8810

Nous avons cotisé 2 500 $ dans les REEE de nos deux garçons, soit le maximum donnant droit aux subventions. À cela s’ajoute 1 000 $ dans le Régime enregistré d’épargne invalidité de micro-ingénieux.

Hypothèque sur le duplex (-317 k$ @ -297,9 k$) +19 100 $

Le solde de notre hypothèque est passé de 317 000 $ à 297 900 $. Nous continuons les paiements réguliers aux deux semaines d’ici au prochain renouvellement de l’hypothèque dans deux ans.

Détail des revenus nets en 2021

Ingénieuse65 344 $
Ingénieux52 199 $
Loyer8 340 $
Allocations pour enfants24 628 $
Contribution employeur au régime de retraite9 492 $
Retour d’impôt 202019 000 $
Total179 003 $

Dépenses en 2021

Si on soustrait les épargnes aux revenus net, on obtient nos dépenses pour l’année 2021. On aurait dépensé 132 224 $ si on inclue l’hypothèque. Si nous n’avions plus d’hypothèque à payer nous aurions dépensé 113 270 $. Nous n’avons pas le budget le plus optimisé, mais nous sommes fiers d’épargner autant considérant que nous avons deux enfants et vivons à Montréal dans un vieil immeuble.

Nos dépenses sont en hausse de 31 000 $ par rapport à 2020, la majorité étant des rénovations sur le duplex.

Train de vie 2021 incluant l’hypothèque132 224 $
Train de vie 2021 sans hypothèque113 270 $

Rénovations (34 120 $)

En 2021, nous avons dépensé 34 120 $ en rénovations, en forte hausse par rapport à 2020 où nous avions rénové pour 7 520$. Cela représente 5.25 % de la valeur de l’immeuble estimé à 650 000 $. Notre immeuble est âgé de 90 ans et les anciens propriétaires ont fait le minimum de travaux pendant des décennies. Nous l’avons acheté à bas prix mais nous avons encore du rattrapage à combler.

Dépenses essentielles:

  • Nouveaux balcons en fibre de verre: 10 500 $
  • Dépôt (50%) pour remplacement de 3 portes et 1 fenêtre: 11 000 $
  • Déneigement de la ruelle: 268 $
  • Teinture et réparation du patio: 500 $
  • Peinture et réparation du fer forgé des balcons: 250 $
  • Réparation de fenêtre guillotine: 150 $
  • Coupe-froid chez le locataire: 80 $
  • Réparation plomberie de chauffage: 60 $
  • Robinet de bain: 80 $

Dépenses non-essentielles:

  • Permis de transformation: 656 $
  • Plans d’architecte: 5864 $
  • Abonnement CORPIQ: 264 $
  • Fourniture de bureau: 135 $
  • Terrassement: 300 $
  • Panneaux de bois pour encastrer le frigo: 100 $
  • Dépôt pour un nouveau congélateur: 1000 $

Taxes foncières:

  • Taxes municipales: 3 898 $
  • Taxes scolaires: 485 $

6 Responses

  1. Les deux dernières années furent vraiment incroyable pour la NPV.

    Vous êtes rendu à quel âge?

    Toujours un plaisir de vous lire.

    1. Bonjour Martin et merci de nous lire! Effectivement nous ne nous attendons pas à de tels rendements pour les années à venir. Nous avons tous les deux 35 ans et deux garçons de 3 ans et bientôt 6 ans.

  2. Félicitations à vous deux! 🎉 Merci de tous les détails en profondeur. Ce que je retiens le plus c’est l’augmentation de votre valeur nette de 232k$. Quand même, chapeau! La bourse a beaucoup aidée, mais votre taux d’épargne + valeur immobilier aussi. On peut dire que vous avez la situation bien en mains, en route vers la liberté financière. Bon choix de FNB en passant. 😃👌

    1. Merci, c’est vrai que notre valeur nette a bien progressé en 2021. La moitié de l’augmentation est dû à la valeur de notre immeuble qu’on avait peu augmenté dans les années antérieures. J’avoue que j’ai été surprise de la performance de nos FNB. Un coup de chance probablement. Je m’attends à des rendements plus modestes en 2022. J’ai remarqué que toi aussi t’avait des FNB similaires aux miens!

  3. Ouf, toute une année de votre côté!

    Félicitations pour ce beau bilan malgré tous les aléas de la vie. J’ai mal en lisant le montant des rénovations, c’est à notre tour cette année, je n’ai pas hâte de voir le résultat des soumissions !

    1. Merci pour les encouragements !

      Oui les rénovations sont un mal nécessaire pour maintenir la valeur de notre actif immobilier. Mon travail professionnel consiste entre autres à maintenir la valeur des actifs immobiliers de mon employeur dans le temps. La règle du pouce c’est qu’il faudrait idéalement investir environ 3% de la valeur de l’actif en rénovations annuellement. Par exemple, pour un duplex de 700k$ cela veut dire des travaux d’environ 21k$ par année. Pour cette raison, il est intéressant pour un propriétaire d’effectuer lui-même le maximum de rénovations afin de sauver des coûts importants à travers le temps.
      Certains diront qu’il est plus intéressant d’être locataire que propriétaire. Nous sommes pourtant convaincus qu’il est plus intéressant d’être propriétaire pour des motifs de sécurité et de stabilité. À 60 ans, je n’aimerais vraiment pas devoir quitter un logement pour cause de reprise ou d’éviction par le propriétaire. La sécurité de logement à un prix élevé, mais je suis prête à le payer !

      Bonne chance avec tes rénovations. Les prix ont particulièrement grimper dans les dernières années.

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